Titre : Sur le départ
Editions 10/18
Parution : 2002 (VO 1999)
Samedi, trois heures de train comblées par ce petit roman que j'ai trouvé assez effrayant.
Un homme s’apprête à faire une excursion en Inde depuis l’Angleterre avec sa moto, mais auparavant il fait une halte dans un petit camping à Hillhouse. Le propriétaire du camping, un certain Tommy Parker (balance, balance, balance-toi, je prends les devants ^^) lui propose de repeindre sa barrière en vert. Le narrateur n’y voyant pas d’inconvénient accepte. Ceci va le conduire à réaliser quantité d’autres activités comme construire une jetée au bord du lac, faire les devoirs de la fille du propriétaire, aller chercher les bateaux qui se sont détachés et les ramener, faire la tournée du lait qui commence à cinq heures du matin,etc.
Le narrateur est naïf car il ne peut refuser les services demandés par M. Parker, fort rusé car proposant en échange de l’héberger gratuitement… dans une caravane toute pourrie. Il fera la connaissance d’autochtones au bar Packhorse dans lequel il sera embauché dans l’équipe de fléchettes dont l’un des membres, Bryan Webb, porte constamment une couronne en carton sur la tête.
« Sur le départ » est dérangeant par son côté banal. L’angoisse monte au fil des pages car le lecteur assiste impuissant à l’exploitation du narrateur par le propriétaire et se demande par quels moyens il pourra se sortir de cette situation. Ce qui ne devait être qu’une halte de quelques jours s’éternise et ce qui est d’autant plus surprenant est qu’absolument rien ne le contraint à rester. Si les tâches effectuées par celui-ci prêtent à sourire, l’ingéniosité de la manipulation de M. Parker fait froid dans le dos, bien aidé par une extrême gentillesse du campeur.
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