lundi 6 juin 2011

Memory park - Fabrice Colin

Auteur : Fabrice COLIN 
Titre : Memory park 
Parution : 2007 
Editions Mango jeunesse 


Résumé : 

L’histoire se déroule en 2022 en Polvadie. Pavel, un jeune homme de 17 ans d’origine russe, est victime de troubles du sommeil et de crises de panique liés à ses souvenirs. Tout ceci va s’estomper car deux scientifiques du ministère sont chargés d’effacer les souvenirs de toute personne d’origine russe afin de les substituer à d’autres plus appropriés dirons-nous. Katarina, une russe d’environ 35 ans vit avec Pavel. Elle a participé à la résistance. Pour ne pas subir cette manipulation elle se fait passer pour folle. Ainsi, elle va exécuter avec un revolver les deux individus alors qu’ils effectuaient le transfert de souvenirs sur le garçon. 

Désemparé, Pavel est devenu amnésique sous l’effet du produit. Peu à peu, sa mémoire refait surface : Memory park ; suppression collective des souvenirs ; génocide ; camp de concentration ; 100 000 morts, etc. 

Il décide de se rendre à Memory Park pour en avoir le cœur net. Sur place, un individu détraque le système et insère une vidéo des événements. Pavel voit défiler des images très dures : femme battue, enfants couvets d’hématomes, assassinats. Au milieu du tohu bohu, un homme l’accoste. Il lui affirme que c’est lui qui a diffusé la vidéo. Il dit s’être fait refaire le visage. Pavel accepte de l’écouter dans un café. Il apprend que c’est un ancien prisonnier qui s’est évadé d’un camp de concentration. 

Pavel se demande quel rapport il peut avoir dans tout ça. Simple. La carte mémoire appartenait à un gardien qui filmait les scènes de tortures. Et la fille de ce gardien travaille dans son lycée. Sa mission est de lui demander où son père a réellement été enterré pour récupérer une micro caméra cachée dans un piercing qui contient sans doute des résidus de film. 

Un ex-gardien leur apportera son aide. Son témoignage est éloquent : « je ne peux pas dire ce que j’ai ressenti en visionnant ce film. C’était d’une perfection glacée ; au-delà de l’horreur. Je crois que j’ai compris ce que signifiait le mot enfer. L’enfer n’est pas la douleur : la douleur finit toujours par cesser. L’enfer réside dans la mécanique des choses, dans ce qu’elle peut avoir d’absolument inhumain ». Ce qui sous-entend, qu’à leur façon, torturé et tortionnaire sont chacun dans la misère. 


Mon avis : 

Pour construire l’avenir, il faut s’appuyer sur le passé. Quel qu’il soit. On ne l’efface pas avec une éponge pour oublier. Il y a un devoir de mémoire. Toutefois il ne faut pas entrer dans une histoire moralisante comme le faisait Tite-Live par exemple. Il s’agit à mes yeux de faire comprendre l’irrationalité de ces massacres (d’une manière générale) et de lutter contre le négationnisme. Un roman intelligent à mettre entre toutes les mains.
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