mardi 7 juin 2011

Les noctivores - Stephane Beauverger

Auteur : Stephane BEAUVERGER (France) 
Titre : Les noctivores 
Parution : 2005 
Editions La volte 



Les noctivores est la seconde partie du tryptique (chromozone t1 et la cité nymphale t3). 
Chaque livre peu se lire indépendamment des autres. 



« La catastrophe est nécessaire, la catastrophe est désirable, la catastrophe est légitime, la catastrophe est providentielle, le monde ne se renouvelle pas à moins et si le monde ne se renouvelle, il devra disparaître avec les hommes, qui l’infectent ». (Albert Caraco) 



Nous avions assistés dans le premier tome à la libération de Chromozone, un virus électronique militaire. Le début des Noctivores nous narre l’envahissement, par ce virus, de la majorité des places financières. Une certaine Laurie Deane se trouve derrière cette opération. 
Peu de personnes virent le message des terroristes compte tenu du fait que le Chromozone, de par sa puissance phénoménale, a attaqué le réseau de diffusion de ses libérateurs. Le virus a la capacité de se multiplier grâce à des instructions codées. 

La société Karmax rétablie la communication via un codage chimique de phéromones organiques. Des pseudo-scientifiques saisissent la balle avant le rebond et profitent de la pagaille pour en tirer un maximum de profit. En effet, ceux-ci utilisent des molécules humaines pour fabriquer des phéromones artificielles. Il n’en faut pas plus pour que le virus se propage dans les organismes et les infectent. 

Puis nous faisons la connaissance de Cendre, garçon de 10 ans, qui a été choisi par le Seigneur pour protéger les citadins de Lourdes. Il est l’instrument de la volonté de Dieu. La ville va être attaquée par des marchands, contaminés par le chromozone, ce qui les amènent a avoir des conduites ultraviolentes et les poussent au massacre des populations. Ces agents du malin vont être exterminés en une fraction de seconde par Cendre, le Sauveur, par un procédé inconnu. Ce phénomène surnaturel conduit les habitants à l’acclamer… 

Cendre doit se rendre au château des Maîtres, les gardiens de la vraie foi. C’est là qu’il peut voir sa mère sporadiquement, il n’a jamais vu son père. Le reste du temps, il est forcé de vivre au cœur de la cité. Les Maîtres lui apprennent qu’il devra se rendre chez le pape Michel, un hérétique qui blasphème les évangiles. Pour cela il se rend à Biarritz et embarque sur un bateau gouverné par les Pêcheurs qui étaient craints auparavant. Ces derniers se caractérisent par une hygiène déplorable. Le capitaine révèlera au garçon qu’il y a un changement de programme. Sa destination n’est pas Paris mais Hambourg puis Berlin. Ils n’auront pas le temps de l’y conduire puisqu’ un matin un commando enlève le garçon pour l’emmener sur l’île de l’Ouessant où se trouvent les Keltiks et en particulier Gemini (personnage déjà présent dans le t1 comme d’autres d’ailleurs). 


« Le chaos sera bientôt notre dénominateur commun, nous le portons en nous et nous le trouverons en mille lieux ensemble, partout le chaos sera le futur de l’ordre, l’ordre déjà n’a plus de sens, il n’est plus qu’une mécanique vide et nous nous consumons à la perpétuer, afin qu’elle nous dévoue à l’irréparable » (Albert Caraco) 


Dès lors tout le monde veut le gamin, son pouvoir étant une arme non négligeable, qui pourrait se révéler dévastatrice si elle passait à l’ennemi. L’idée de le supprimer est envisagée mais l’exécution n’aura pas lieu. Cendre vient d’être enlevé par les sbires de Kahleel. Les noctivores (individus contaminés mais d’une manière autre ; ils agissent ensemble et peuvent parfois contraindre leurs cibles à faire ce que bon leur semblent) de Peter Lerner entre dans la danse… 


Ce deuxième tome est mieux construit que Chromozone. L’action est prenante de bout en bout et on sent qu’à tout moment ça peu peter sévère. Les personnages sont bien campés et on en apprend un peu plus sur le chromozone. L’ambiance est plutôt sombre, chacun essaie de baiser l’autre pour s’approprier l’enfant. C’est donc un bon cru comme on dit. 



Ps : Faîtes-moi plaisir. Lisez Albert CARACO, ce visionnaire hélas inconnu auteur notamment de "Bréviaire du chaos" aux éditions l’âge d’homme, 1999 (1982 première parution) dont sont extraites les deux citations.

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