Le Maître du passé de R.A. Lafferty
[ Past master , 1968]
ED. CALMANN-LEVY/1972
Premier roman de Lafferty aux côtés de Chants de l’espace et The reefs of Earth(inédit), - - tous trois publiés en 1968, Le Maître du passé s’appuie sur l’utopie pour laisser libre court à l’imagination de l’auteur. Une oeuvre romanesque démarrée tardivement par un auteur de 54 ans, mais qui confirme une originalité déjà remarquée dans ses nombreuses nouvelles.
Le roman s’ouvre par la mise en évidence de deux échecs retentissants de l’humanité. D’abord le Vieux Monde, puis l’Amérique. La dernière chance de l’espèce semble être la planète Astrobe. Seul un homme d’une grande renommée a les épaules pour la diriger. Son nom ? Thomas More.
Dans les villes idéales astrobéennes, les gens savent tout dès leur naissance. De plus, « il n’y [a] pas d’individus au caractère tranché, pas d’éléments dissidents ou pernicieux ». Le bonheur… Ou presque. Car au milieu de ce « rêve humaniste », une ville rebelle – Goslar – a vu le jour, construite par les empereurs Saliques, en réponse à la médiocrité d’Astrobe. Ces derniers sont la cible des tueurs mécaniques, chargés de détruire quiconque tente de nuire au Rêve Astrobéen.
Etrangement, d’autres individus s’ajoutent à la liste des proies de ces machines tueuses. Et parmi elles, Thomas More himself et son équipe. Une situation paradoxale pour le futur président d’Astrobe. La tâche de l’utopiste est d’une ampleur telle qu’il lui faudra bien esquiver les attaques pour remettre les choses au clair…
Réputé chez les amateurs du genre pour l’étendue de ses délires, Le maître du passé ne déroge pas à la règle. L’auteur critique malicieusement une société hautement idéaliste. Toutefois, l’absence de conflits et la monotonie questionne la volonté affichée d’une vie harmonieuse. Et ce n’est pas la Pandomation, une machine permettant d’observer ce qui se passe chez les gens, qui va pimenter le quotidien. C’est pourquoi une microsociété contestataire – la ville de Goslar – s’organise pour semer le trouble et tenter de sensibiliser la population envers le gouvernement qui la conduit à sa mort lente.
La culture de Lafferty imprègne le roman. La philosophie par exemple, avec le célèbre utopiste Thomas More au statut de roi-philosophe cher à Platon. Ou l’histoire quand l’auteur met en situation un événement mémorable survenu en France, dont on ne dira rien ici.
Le Maître du Passé n’est sans doute pas le roman le plus abouti de Lafferty – optez plutôt pour Les Annales de Klepsis ou Les chants de l’espace, il n’en reste pas moins corrosif, satirique et nécessairement extravagant.
Dans les villes idéales astrobéennes, les gens savent tout dès leur naissance. De plus, « il n’y [a] pas d’individus au caractère tranché, pas d’éléments dissidents ou pernicieux ». Le bonheur… Ou presque. Car au milieu de ce « rêve humaniste », une ville rebelle – Goslar – a vu le jour, construite par les empereurs Saliques, en réponse à la médiocrité d’Astrobe. Ces derniers sont la cible des tueurs mécaniques, chargés de détruire quiconque tente de nuire au Rêve Astrobéen.
Etrangement, d’autres individus s’ajoutent à la liste des proies de ces machines tueuses. Et parmi elles, Thomas More himself et son équipe. Une situation paradoxale pour le futur président d’Astrobe. La tâche de l’utopiste est d’une ampleur telle qu’il lui faudra bien esquiver les attaques pour remettre les choses au clair…
Réputé chez les amateurs du genre pour l’étendue de ses délires, Le maître du passé ne déroge pas à la règle. L’auteur critique malicieusement une société hautement idéaliste. Toutefois, l’absence de conflits et la monotonie questionne la volonté affichée d’une vie harmonieuse. Et ce n’est pas la Pandomation, une machine permettant d’observer ce qui se passe chez les gens, qui va pimenter le quotidien. C’est pourquoi une microsociété contestataire – la ville de Goslar – s’organise pour semer le trouble et tenter de sensibiliser la population envers le gouvernement qui la conduit à sa mort lente.
La culture de Lafferty imprègne le roman. La philosophie par exemple, avec le célèbre utopiste Thomas More au statut de roi-philosophe cher à Platon. Ou l’histoire quand l’auteur met en situation un événement mémorable survenu en France, dont on ne dira rien ici.
Le Maître du Passé n’est sans doute pas le roman le plus abouti de Lafferty – optez plutôt pour Les Annales de Klepsis ou Les chants de l’espace, il n’en reste pas moins corrosif, satirique et nécessairement extravagant.
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