La cité nymphale de Stéphane Beauverger
ED. LA VOLTE, OCTOBRE 2006 - REED. FOLIO SF, SEPT. 09
Troisième et dernier volume de la Trilogie Chromozone, "La cité Nymphale" donne enfin toutes les solutions aux différentes intrigues, sans toutefois tenir toutes ses promesses, malgré un charme indéniable.
(Note : cette recension a été publiée lors de la parution du livre en grand format, aux éditions La Volte)
(Note : cette recension a été publiée lors de la parution du livre en grand format, aux éditions La Volte)
Débutons par un bref retour sur le concept original imaginé par l’auteur, la phéromunication. « Phéromone » vient du grec pherein [transporter] et de hormon [exciter]. Les phéromones sont des substances émises par les animaux [dont l’homme] et par les plantes, qui agissent comme des messagers sur les individus de la même espèce, entraînant une réaction spécifique sur leur comportement [les phéromones incitatrices] et sur leur biologie [les phéromones modificatrices].
De virus informatique destructeur de technologie, nous passons à un biovirus qui s’attaque directement au corps humain. Son efficacité est d’autant plus redoutable qu’il est indécelable.
Dans La cité nymphale, l’histoire débute au sein (et autour) de la cathédrale de la Parispapauté, les ruines de Notre Dame de Paris, dans lesquelles les noctivores, longtemps privés d’individualité au profit de l’entité collective, sont mobilisés pour effectuer des travaux ingrats censés leur rendre une identité. Leur nature les exclut de la synthèse noctivore. Leur mal-être est un frein à son épanouissement et influence de manière néfaste l’entité noctivore. Une fois leur mémoire réintégrée, ils se confessent — à l’instar des humains contaminés par le Chromozone — auprès de Cendre [le Sauveur], individu génétiquement modifié dès l’enfance et doté de pouvoirs surhumains.
Dans La cité nymphale, l’histoire débute au sein (et autour) de la cathédrale de la Parispapauté, les ruines de Notre Dame de Paris, dans lesquelles les noctivores, longtemps privés d’individualité au profit de l’entité collective, sont mobilisés pour effectuer des travaux ingrats censés leur rendre une identité. Leur nature les exclut de la synthèse noctivore. Leur mal-être est un frein à son épanouissement et influence de manière néfaste l’entité noctivore. Une fois leur mémoire réintégrée, ils se confessent — à l’instar des humains contaminés par le Chromozone — auprès de Cendre [le Sauveur], individu génétiquement modifié dès l’enfance et doté de pouvoirs surhumains.
Lucie [la protectrice de Cendre] se voit à nouveau confrontée à celui qu’elle méprise par-dessus tout, Roméo. L’homme qui, dans « Les noctivores », avait trahi Kahleel, son propre patron. Survoltée, Lucie le passe à tabac et pour sauver ce qui peut encore l’être, Roméo affirme qu’il sait où et comment retrouver le véritable nom de Cendre— ça ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd.
Le récit navigue ensuite vers la cité brestoise, lieu d’incessantes guerres claniques. Lucie a pour mission de recruter des Keltiks pour les ramener sur Paris...
Face à une crise majeure — un virus — l’auteur envisage une mutation corps/société. La société se transforme [des communautés ethniques locales repliées sur elles-mêmes] et on assiste à une mutation de l’espèce pour s’adapter à son nouvel environnement. Une passation de pouvoir, en quelque sorte. Les noctivores deviennent les patrons. Ils sont à l’origine de nombreuses révolutions techniques et industrielles, grâce à la force de leur synthèse.
Face à une crise majeure — un virus — l’auteur envisage une mutation corps/société. La société se transforme [des communautés ethniques locales repliées sur elles-mêmes] et on assiste à une mutation de l’espèce pour s’adapter à son nouvel environnement. Une passation de pouvoir, en quelque sorte. Les noctivores deviennent les patrons. Ils sont à l’origine de nombreuses révolutions techniques et industrielles, grâce à la force de leur synthèse.
Indispensable point final de la trilogie, ce troisième tome se laisse lire, mais manque douloureusement d’apothéose. On a le sentiment d’un décollage raté. On y retrouve des personnages familiers et des phases convaincantes (avec les Keltiks), mais le roman ne réussit pas à se débarrasser d’un air de déjà vu. Plus concis, l’ensemble aurait sans doute gagné en intensité.
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