lundi 6 juin 2011

Cosmos incorporated - Maurice Dantec

Auteur : Maurice DANTEC 
Titre : Cosmos incorporated 
Parution : 2007 en livre de poche (2005 première édition) 



Après un Villa vortex un peu près compréhensible jusqu’à la p700 où ça part en light sévère mélangeant tout et n’importe quoi, voici son successeur, à nouveau un pavé avoisinant les 600p. 


Nous suivons le personnage de Sergueï Plotkine, un individu qui a été programmé pour tuer le maire de la ville. Tout du moins c’est ce dont il se souvient lors de son passage au terminal aérospatial. Bienvenu dans l’Unimanité. « Un monde pour tous, un dieu pour chacun ». Sa mémoire et son identité ont bien entendu été effacées, et ce à quoi il va s’atteler, c’est de tenter de les ajourner. 

Puis intervient el senor Métatron, son ange gardien, une I.A qui lui sert de guide pour cette mission (il a un homme a abattre)… On suit ses péripéties dans la Grande Jonction. 
Jusqu’ici c’est compréhensible, mais d’un seul coup ça se gâte. On apprend qu’en fait Plotkine est un non-être, une création de Vivian (l’auteure de la narration). On assiste au même épisode que pour Nitzos dans Villa vortex, ce tueur en série qui n’existait pas lui non plus. Suivi d’un long passage où il met en scène le verbe, Dieu, le feu, l’Anti-Monde et ainsi de suite dans lequel le commun des mortels ne peut-être que largué. Et pourtant ce n’est pas désagréable à lire. Essayer après avoir fumé un rideau, ça vaut son pesant de cacahouètes ^^. 

L’intrigue réapparaît à nouveau et Dantec permet à Plotkine de vivre, c’est-à-dire d’être mortel et par-là même d’être immortel, si si. Sa créatrice Vivian décide de le libérer afin qu’il puisse se recréer et cette dernière pourra transmuter vers la lumière… Là je crois que j’ai été définitivement anéanti, et sans doute ai-je commis des erreurs d’interprétation. 




Qu’en pensez alors ? Si vous avez détesté Villa vortex, épargnez-vous celui-ci, ça vous évitera des maux de tête. Son verbiage est hélas insuffisamment accessible pour s’approprier le récit. En épurant son style, en ne mettant pas des majuscules tout les dix mots (et quels mots !!) l’auteur gagnerait en lisibilité, mais s’il agit de la sorte ne risque-t-il pas de détourner sa pensée ? A lire, si vous n’avez pas froid aux yeux.

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