lundi 6 juin 2011

L'arbre à bouteilles - Joe Lansdale

Auteur : Joe Lansdale 
Titre : L'arbre à bouteilles 
Edition : Gallimard (folio policier), 2006 



Dans l'East Texas, sous une chaleur de plomb, Hap Collins (l'hétéro blanc) s'acharne dans des champs de roses pour gagner sa misère, faute de savoir faire autre chose. Son pote Léonard Pine (le black homo) vient lui annoncer une nouvelle. L'oncle de Léonard est décédé. Il lègue à son neveu une modeste baraque, cent mille dollars, mais aussi une clé et des tickets réduc. pour des pizzas périmés depuis deux ans. Dans un état lamentable, les deux compères décident de refaire une petite beauté à la maison pour ensuite la revendre. L'habitation voisine, la crack house, héberge des dealers avec lesquels rapidement des noms d'oiseaux vont s'échanger. Cela reste verbal pour l'instant. 

Léonard découvre sous une portion de plancher divergente une malle. Dans la malle des prospectus. Ainsi que le squelette d'un enfant. Merci tonton. C'était trop beau pour être vrai. Surtout que Léonard n'a plus revu son oncle Chester depuis qu'il lui a avoué son homosexualité. La flicaille locale est prévenue. Seulement voilà, l'oncle Chester avant déjà évoqué ce fait à la police, et même indiqué qu'il y avait d'autres cadavres d'enfants et il souhaitait participer à l'enquête. Sauf que sur la fin de sa vie, Chester avait un peu perdu la boule. On le renvoya chez lui sans le coffrer faute de preuves. Léonard et Hap mènent l'enquête... 



Certaines répliques sont hilarantes et font souvent mouche : 

"- Je pense qu'une citation de la Bible ne serait pas de trop ici. Ne juge pas si tu ne veux pas être jugé.
- Ouais, ben moi j'en ai une autre : décide d'être un paumé et tu seras un paumé.
- C'est dans quelle Bible ça ?
- La Bible de Léonard."
 


Lansdale est un conteur d'histoires de talent qui aborde notamment l'homosexualité, la marginalisation, la xénophobie sur fond de religion et de psychologie. Il dénonce également l'inefficacité du système judiciaire américain. Une première partie un peu poussive nettement compensée par la deuxième menée tambours battants jusqu'au dénouement final. C'est tout de même un ton en dessous de "Les marécages".

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