Auteur : Michele SERIO (Italie)
Titre : Pizzeria inferno
Parution : 2003 (VO en 1994)
Editions Métailié
L’histoire se déroule à Naples. Carla vit avec Gennaro, son ex-futur mari qui couche avec un sexagénaire qui pour service rendu (ahah) lui verse pas mal de pognon, et ça arrange bien Gennaro car il veut avoir une pizzeria qui aurait la particularité de pétrir la pâte au sein par des filles topless. Bien qu’ils soient en instance de divorce, cela n’empêche pas qu’ils fassent encore des galipettes. Par contre Carla se met en pétard contre lui parce que durant leurs ébats il évoque une certaine Deborah.
On apprend rapidement que les habitants au petit matin sont exténués semble-t-il par leur rêve qui avait l’air réel. Wanda (une collègue de bureau de Carla) a rêvé qu’elle se faisait tringler un dizaine de fois de suite par un cinquantenaire ukrainien ; Carla se sent privée de son « fluide vital » en raison de cauchemars liés à son père, etc.
Lorsque Gennaro se rend chez Francesco (son partenaire) ceux-ci voient apparaître dans un miroir les êtres qui les ont hanté dans leur rêve. Sont-ce des lémures ? Sont-ils tout simplement victimes d’hallucinations ? Non. Car dans ce miroir se trouve un travesti nommé Deborah…
Wanda rentre à son domicile. Ell va tomber nez à nez avec une forme sphérique de chair humaine (une créature ovoïde) de 90cm de diamètres qui agresse mortellement son chien avec une griffe d’une vingtaine de centimètres pour s’en prendre ensuite à elle-même. Chair lascérée, boyaux extirpés.
Une voyante, qui est de mèche avec l’inspecteur local, arnaque d’une manière ingénieuse ses clients. Technique imparable. Celle-ci sera atteinte de transes par lesquelles elle annonce la vengeance des morts. En effet, ceux-ci vont prendre possession des vivants en remplaçant la voix du vivant par la leur ; on verra un macabé violer Carla, sa chair en décomposition se répandant sur le corps de cette dernière et se faisant sodomiser par une verge qui ressemble à un pic à glace. Horreur et orgasme ne font qu’un.
Ce qui est intéressant dans ce roman est que l’auteur s’attache a décrire le côté malsain, bestial de l’humain, Serio s’en donne à cœur joie. Les flics sensés représentés l’ordre font régner le calme par le chaos. Personne n’est épargné, encore moins le lecteur.
C’est troublant, dérangeant, provocateur, sarcastique, immoral. Je suis à peine déçu par le côté un peu trop magmatique du dénouement final.
A lire, et vite.
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