Auteur : Fabrice Colin
Titre : La malédiction d’Old Haven
Parution : 2007
Editions Albin Michel, coll. Wiz
En début d’ouvrage, la narratrice et héroïne informe le lecteur que le récit qui va suivre sera le plus proche de la réalité, de son point de vue. Elle admet que dans certains événements rapportés, l’imagination sociologique (en gros modifier les faits afin de les rendre plus croustillants) est utilisée.
En 1723, l’Amérique est dirigée par un Empereur catholique de main de maître. La Sainte Inquisition est chargée d’éliminer les hérétiques.
Au couvent de Gotham, Mary achève son apprentissage dans l’orphelinat. Il est temps désormais pour elle d’affronter le monde et de voler de ses propres ailes. Elle part en direction de Boston, accompagnée du cocher Philip. En chemin, Mary change d’avis et décide de poser ses valises dans le petit village de Old Haven. Cet endroit lui est oniriquement familier.
Elle s’engage comme gouvernante auprès du pasteur Caleb, dont le passé trouble et mystérieux attise des craintes d’une partie de la communauté.
D’étranges objets ont été offert à Mary depuis son enfance (une amulette, un tableau qui dégage comme une présence) et plus récemment (un sifflet par une inconnue Indienne qui pourra servir en cas de danger, un chat mécanique). Mary est en effet la descendante d’une lignée de sorcière, et elle n’a pas échappée à la règle.
Bientôt l’Inquisition va se manifester à Old Haven. La vie de Mary est en péril. Dès lors, pour elle comme pour ses fidèles compagnons, il est temps de fuir…
A titre personnel, j’avais été plutôt déçu par son roman « Camelot » et je voulais voir s’il s’agissait bien d’un faux pas, comme je l’avais envisagé. La réponse a été rapidement trouvé puisque dès les premières pages on retrouve cette qualité d’écriture et cette fluidité qui le caractérise, le tout mixé à la sauce cosmogonique (créature démoniaque lovecraftienne), la sorcellerie, les sectes, le poids d’un passé familial douloureux… sans oublier l’uchronie, à savoir l’histoire revisitée d’une manière autre. Pour les lecteurs non aguerris, ce peut être un excellent tremplin pour des œuvres uchroniques adultes que sont Pavane de Roberts ou Le maître du haut-château de Dick pour ne citer qu’elles ; ou pour la science-fiction/fantasy tout court. Un bon pavé qui a le mérite de ne pas s’essouffler et qui rend la lecture stimulante.
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