Titre : Les anonymes
Editions Sonatine
Parution : 2010 (VO, 2008)
Troisième roman publié en France après « Seul le silence » et « Vendetta », R.J. Ellory frappe un nouveau coup avec ce livre passionnant qui nous fait penser que cet auteur sera un incontournable du roman policier.
Nous sommes en 2006 à Washington. L’inspecteur Miller, proche de la cinquantaine, est un solitaire actuellement sans compagne, et sans enfants. Il se trouve plongé au cœur d’une sale affaire. En effet, le quatrième corps d’une femme vient d’être retrouvé. Comme sur les précédentes victimes, on note la présence d’un ruban autour du cou et une forte odeur de lavande. Lancé sur la piste de ce tueur en série, il doit faire face à la pression de son supérieur car les médias en font leur choux gras : ils le nomment « Le tueur au ruban ».
La seule piste sérieuse vient d’une femme (Natasha) qui a vu il y a cinq ans la dernière victime. Elle était accompagnée d’un type louche. Tous deux venaient voir le mari de Natasha, un dealer. Or, ce dealer s’est fait assassiné quinze jours après leur passage. Les recherches de la police se concentrent donc sur cet homme qui pourrait avoir un lien avec cette affaire.
Là où cela se complique, c’est qu’en fouillant dans les archives, les enquêteurs constatent que les quatre victimes ont des identités erronées. Elles ne sont rien de moins que des anonymes…
« Les anonymes » est non seulement un livre captivant et saisissant, mais il se veut également ambitieux sur le plan politique. L’auteur installe un climat tendu, en particulier en montrant les difficultés de communication entre plusieurs juridictions qui doivent s’entraider pour résoudre cette enquête. On voit rapidement que les enquêteurs sont dépassés par les événements et qu’ils naviguent en plein brouillard. Car le monstre qu’ils poursuivent les mène par le bout du nez. Du suspense de bout en bout, une plume admirable et une réflexion sur le pouvoir font de ce roman une véritable référence.
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