lundi 6 juin 2011

Les marécages - Joe Lansdale

Auteur : Joe LANSDALE (USA) 
Titre : Les marécages 
Edition : Gallimard, coll. Folio policier 
Parution : 2006 


East Texas, période de la grande dépression (années 30). Le Klu Klux Klan s’occupe soigneusement des Noirs. Toutes les occasions sont bonnes pour les lyncher et les pendre. Ce qui n’est pas sans rappeler « la bête qui sommeille » de Don Tracy. 
Dans une ferme bordant les marécages vivent Harry (11 ans), Tom sa sœur (9ans) avec leurs parents dont le père est le constable, c’est-à-dire l’agent de police local. 
Régulièrement les enfants partent chasser et pêcher dans la forêt, accompagnés de leur chien Toby. Durant une expédition, ce dernier est gravement blessé par la chute d’une branche. A cette époque et en ce lieu isolé, les vétérinaires ne courent pas les rues. La seule issue est donc de le supprimer. Ils sont chargés par leur père de l’abattre dans les bois. Pour cela le chien est transporté dans une brouette. Toby signale la présence d’écureuils et la chasse commence. Qui plus est, tout est bon aux yeux des enfants pour retarder l’échéance. Ce n’est qu’à la tombée de la nuit qu’ils s’aperçoivent qu’ils se sont égarés. Le plus inquiétant est que quelque chose les suit, mais ce n’est pas un animal. Des bruits courent selon lesquelles l’homme-chèvre vivrait dans ses marécages. On prétend qu’il vole animaux et enfants. Cette créature existe-t-elle réellement ? Les plus rationnels parlent d’une panthère, d’autres ne voient rien d’autre que l’œuvre du diable. Dans leur fuite au cœur de la nuit, Harry va tombé nez à nez sur le cadavre d’une femme noire nue entortillée dans des barbelés. Arrivés saints et saufs à la maison (avec le brave Toby), les enfants narrent leur aventure à leur père. C’est le début d’une enquête qui s’annonce périlleuse pour le constable.


Ce roman poignant tient le lecteur en haleine jusqu’au dénouement final. Alternant le comique et le tragique, nous n’en sortons pas indemne. Les personnages sont très attachants et c’est avec regret qu’on les quitte. Le message qu’à voulu faire passer Lansdale est qu’il y a des bons et des méchants aussi bien chez les noirs que chez les blancs. Et que le mal n’est pas toujours là où on le croit.

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