lundi 6 juin 2011

Le clou sans tête - Guillaume Pinard

Auteur : Guillaume PINARD (France) 
Titre : Le clou sans tête 
Editions Sémiose 
Parution : Février 2009 




Guillaume PINARD est un artiste français qui commence à se faire publier depuis peu. Ce nom ne vous dit sans doute pas grand-chose, pas plus qu’à moi il y a de ça quelques semaines. Les éditions Sémiose lui ont ouvert leur porte en 2007 avec un livre de dessin au titre éponyme « Guillaume Pinard ». Deux suivront en 2009 : le roman présenté ci-dessous et des dessins dans « Un arbre, un mur, un bassin ». 



Clodomir, le narrateur, est écrivain et s’attèle à son nouveau roman. Ce livre, dont le titre provisoire est "Le clou sans tête, se déroule en 2135 et narre le parcours d’un robot professeur de dessin dans une école préparatoire à Loches. Alors que le robot prépare sa propre exposition pour un centre d’art parisien, il apprend qu’il est atteint par la maladie d’Alzheimer. Clodomir ambitionne, à travers son récit, de « soumettre la raideur de la machine aux vibrations d’un pathologie ». 


Le texte est une succession de correspondances entre Clodomir et deux femmes (Anne et Claudia) ainsi qu’un Maître inconnu. Seules les lettres de Clodomir apparaissent. Il fait part de ses satisfactions, mais aussi et surtout plus le récit avance de ses doutes et de ses angoisses quant au cheminement de son roman. En particulier ses déboires avec le monde impitoyable de l’édition. L’auteur distille quelques petites touches du « Clou sans tête » mais le lecteur reste extérieur à celui-ci. Il intègre un seul extrait de son manuscrit. 

Clodomir évoque également dans ses lettres un monde qui sombre dans l’anarchie, le barbarisme (la ville de Paris est fréquemment citée). L’Homme est rattrapé par ses instincts primitifs au détriment de la construction sociale. 

Il est difficile de distinguer la part réelle des faits évoqués des diverses élucubrations de l’écrivain. A se demander si l’échec en perspective de son projet ne le fait pas perdre les pédales. Les exemples des deux morts tragico-comiques de sa domestique et du facteur sont totalement abracadabrantesques. Sans parler de sa nouvelle relation amicale dont nous tairons le nom pour ne point gâcher la surprise. 


Guillaume PINARD signe un premier roman qui ne convainc pas complètement, notamment parce que certains passages sont assez difficiles à suivre. Le lecteur est parfois perdu, peut-être parce qu’il ne possède pas toutes les clés pour accéder à son propos. C’est somme toute un frein mineur tant l’auteur alterne entre moments jubilatoires et réflexions plus profondes sur l’acte d’écrire.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire