Auteur : Cécile Vargaftig (FRA)
Titre : Les nouveaux nouveaux mystères de Paris
Parution : Au diable vauvert
Année : 2011
Après les Zola, Féval, Malet, "Les mystères de Paris" de Sue inspire Vargaftig. Elle reprend un de ses personnages fétiches et fictifs - Frédérique - employée dans des romans précédents. Le texte oscille entre des expérimentations littéraires et les vicissitudes de la femme, un brin trop nombrilistes pour parvenir à nous intéresser pleinement.
En treize chapitres, Vargaftig nous fait vivre les aventures de Frédérique - bisexuelle sur le déclin du haut de ses 37 ans - qui galère de plus en plus pour obtenir les faveurs de jeunes demoiselles. Elle se permet des voyages dans le temps, en particulier un chapitre sur un sujet épineux et poignant lorsqu'elle débarque au camp de Ravensbruck au côté d'une certaine Germaine Tillion. Les interrogations existentielles du personnage ne sont pas en soi trépidantes (je dirais même que c'est souvent futile et sans intérêt). Là où le texte prend un tournent plus intrigant et pétillant, c'est durant les interventions de l'auteure au coeur du récit, lorsqu'elle s'adresse au lecteur quand elle indique les modifications qu'elle a effectuées, ses doutes sur l'écriture, le classement de son livre en librairie (ou bibliothèque), mais aussi quand son personnage lui-même (Frédérique) évoque ou interpelle Cécile (l'auteure). Ces passages sont plutôt croustillants.
A l'instar de ce roman débridé, le lecteur se lance sur des chemins "pleins de carrefours, de dangers, de fausses pistes, et de merveilleux imprévus". Avec les réserves émises ci-dessus à l'encontre du caractère égocentrique du personnage, ces "nouveaux nouveaux mystères de Paris" se lisent sans déplaisir, cependant on ne peut s'empêcher d'éprouver une pointe d'agacement.
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