mercredi 10 août 2011

Les jours étranges de Nostradamus - Jean-Philippe Depotte

Auteur : Jean-Philippe Depotte (FRA)
Titre : Les jours étranges de Nostradamus
Editions Denoël
Paru en 2011

Après son prometteur roman historique et ésotérique "Les démons de Paris" où l'on pouvait croiser des personnages réels (Lénine et Papus, entre autres) mêlés à de la fiction, l'auteur s'attaque avec son second livre au XVIè s, autour du célèbre astrologue Nostradamus. Le personnage principal, Philibert Sarrazin, a lui aussi existé. Il exerçait la profession de médecin et était un disciple de Ambroise Paré.

"QUAND UN ASTROLOGUE NE SE TROMPE JAMAIS, CELA DEVIENT UN SORCIER."

Amené sur Paris par un ami et collègue médecin afin de disposer d'un cadavre tout récent, Philibert Sarrazin se fait enlever par des soldats. Il doit soigner le roi Henri II, blessé par une lance, mais il ne peut le sauver. Un astrologue que toute l'Europe s'arrache, Michel de Nostredame (Nostradamus), avait prédit son décès. L'homme qui a enlevé l'infortuné médecin lui propose un contrat : se rendre en Provence dans la ville de Salon où demeure le prophète, afin de percer ses secrets. Quoi de plus normal, lorsque cet énigmatique et talentueux individu, n'est autre que votre beau-frère...


Dans un XVIè s ravagé par des heurts multiples comme les conflits religieux entre huguenots et papistes ; entre la chirurgie de Paré et la médecine des Galien/Hippocrate ;  entre la science et le prophétisme ; ou encore la sorcellerie qui vise essentiellement les femmes, accusées d'avoir pactisées avec le diable ; ajouté à cela la peste, tous ces éléments donnent matière à réflexion et permettent à l'auteur de relire l'Histoire à sa manière. L'intrigue, soutenue et passionnante, se lit avec jubilation, via une écriture très fluide et élégante.

Jean-Philippe Depotte confirme brillamment tout le bien entrevu lors de son premier livre, en proposant une oeuvre plus maîtrisée. L'auteur désirant traiter plusieurs époques de l'Histoire sous un angle différent, nul doute que s'il garde cette qualité littéraire et cette ambition sans prétention, nous n'avons pas fini d'entendre parler de lui. C'est tout le mal qu'on lui souhaite.




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