Auteur : John Dickson Carr (USA)
Titre : Trois cercueils se refermeront
Parution : 2010 aux éditions Le Masque (1935 en VO)
Après l'enthousiasmant roman "La chambre ardente", c'est avec une certaine impatience que nous attaquions ce livre, afin de savoir s'il est du même acabit. Dès les premières lignes, on devine la réponse, avec un meurtre a priori impossible, dans une chambre close, et le désir de connaître au plus vite le subterfuge.
"Vous ne croyez pas qu'un homme puisse se lever de son cercueil ? Qu'il puisse se rendre invisible et se déplacer à sa guise, sans que les murs signifient rien pour lui ?"
Telle est la supposition farfelue d'un homme venu mettre en garde le docteur Grimaud (adepte de la magie), que son frère (et lui-même) sont capables de réaliser cette prouesse. Car il affirme même que son frère va le tuer. Quelques jours plus tard, le docteur succombe à son domicile, précisément dans son bureau, abattu d'un coup de colt. Problème. Plusieurs témoins étaient devant la porte de la chambre du crime et n'ont vu personne en sortir. Quant-à l'unique fenêtre de la pièce (à l'étage), elle n'a pu être utilisée pour s'échapper. En effet, une belle couche de neige, absolument intacte, couvre le sol. Pas de traces non plus sur le toit... Voici donc un joli casse-tête en ligne de mire pour résoudre cette intrigante énigme...
Carr mène de manière subtile l'intrigue, en croisant et en analysant les différents témoignages, afin de mettre - provisoirement ou définitivement - les personnages hors de cause. Il s'amuse aussi à brouiller les pistes, en insérant une atmosphère de magie (le milieu de la prestidigitation n'est pas loin) et de fantastique (des hommes qui seraient sortis de leurs cercueils dans un lointain passé), pour notre plus grand plaisir. La solution, assez imprévisible, désarçonne et conclut brillamment la construction du récit.
En somme, un polar captivant et malicieux, que vous lirez d'une traite... et un auteur à (re)découvrir au plus vite !
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