Auteur : James Cain (USA)
Titre : Le facteur sonne toujours deux fois
Editions Folio policier
Parution : 2000 (VO, 1934)
En plus d'avoir été un scénariste à Hollywood, James Cain écrivit des polars dont celui-ci est, sans doute, le plus connu. Très court, totalement immoral et sans détour, ça claque et ça marque.
En Californie, Franck Chambers (un vagabond) accepte un job de mécano dans une station essence. Très vite intéressé par l'épouse du proprio, ceux-ci ne vont pas tarder à faire des galipettes. Les tourtereaux vont tenté de maquiller le meurtre de l'encombrant mari en accident domestique : mais cela échoue. Le cocu s'en tire avec une fracture du crâne... et une volée de soupçons sur le couple immoral, aux yeux de la police. Le mari n'y a vu que du feu. Mieux, il retrouve en ville son ex-employé (qui avait mis les voiles) et l'incite à reprendre son poste. Ce dernier accepte. Dès lors, la seconde tentative pour supprimer l'homme va suivre son chemin. Mais ce n'est pas chose facile que de tuer sans attirer l'attention...
On sait très peu de choses sur les trois personnages, l'auteur allant à l'essentiel. Ici, sous couvert de normalité, l'épouse et son amant entreprennent des choses qui semblent quasiment naturelles (après tout, tuer son mari pour se barrer avec un autre, rien de plus logique). Leur relation deviendra ambiguë, étrange même, entre haine et passion. La fin oscille entre le grotesque, un manque évident de chance, ou un énième acte roublard de la part du vagabond. On referme le livre un peu sonné et dérouté, ne sachant véritablement quoi penser des pages que l'on vient de lire : à la fois sarcastique, ironique, malsain, absurde, désopilant, démentiel, loufoque... pour sûr, l'image de la vie n'en sort pas grandi.
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