Titre : La ballade de Halo Jones
Scénariste : Alan Moore
Dessinateur : Ian Gibson
Editions Soleil
Parution : 2011 (VO entre 1984 et 1986)
Initialement, cette série devait se dérouler sur neuf tomes. Mais en raison de divergences avec l'éditeur, la série se stoppa au troisième. En France, seul le premier tome fut traduit. Cette édition offre donc au lecteur la possibilité de découvrir une oeuvre qui, bien que n'ayant pas l'envergure des bijoux que sont Watchmen, From Hell, V pour Vendetta ou encore Promethea, mérite largement le détour, ne serait-ce que pour le génie du scénariste.
"LES FIGUES NE PORTENT PAS DE BOUCLES D'OREILLE".
Au 50ème siècle après J-C, une communauté vit dans un monde clos, l'Anneau, dans lequel les riches sont séparés des pauvres. Pour ces derniers, le quotidien rime avec misère sociale et émeutes. Pour faire du shopping, c'est un véritable parcours du combattant. Le chômage y est aussi très élevé. Un monde sans avenir. Des armes étranges sont utilisées (zénades, multiglobes hurlants, pistolakrik...) et les policiers, nommés "renifleurs", sont des anciens criminels lobotomisés.
Halo Jones erre dans ce lieu avec ses amis, accompagné d'un chien cybernétique. Le meurtre d'une amie va la décider à quitter définitivement l'Anneau, attirée par sa soif d'évasion. C'est le début d'aventures et de vicissitudes sur des planètes diverses où elle rencontre des extra-terrestres, enchaînant plusieurs jobs, jusqu'à son engagement dans l'armée...
Le dessin de Ian Gibson se marie parfaitement au scénario de Moore, pour un résultat convainquant. Il ravira les amateurs tout autant que les profanes. De plus, cette série fut la première bd féministe de science-fiction. A noter la présence importante de coquilles qui gâche le plaisir de lecture, c'est bien dommage. Après la réédition de "Dr & Quinch" et des inédits issues du magazine "2000 AD", on attend la suite des événements avec une certaine impatience. Qui sait, peut-être aurons nous droit enfin à sa série réputée intraduisible "The bojeffries saga" ? Wait & see, as we say...
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