mercredi 23 juillet 2014

L'évasion de five shadows - Elmore Leonard






Auteur : Elmore Leonard (USA)
Titre : L’évasion de Five shadows
Editions Rivages
Parution : 2003 (VO, 1956)



            Elmore Leonard, scénariste et romancier américain doté d’une bibliographie dépassant les cinquante livres, a vu plusieurs de ses œuvres portées à l’écran parmi lesquelles Punch créole de Tarantino sous le titre Jackie Brown, Hombre avec Paul Newman, Valdez avec Burt Lancaster ou encore 3h10 pour Yuma de James Mangold. Il débuta sa carrière littéraire au début des années 50 avec des westerns, parmi lesquels L’évasion de five shadows.


            Redoutable camp de travaux forcés, Five shadows se caractérise par l’impossibilité de s’en évader. Le directeur Frank Renda, une véritable crapule, dispose de guides indiens Apaches (les Mimbres) afin de pourchasser les audacieux. Corey Bowen a pu le constater par lui-même, après sa tentative avortée. L’impitoyable directeur décide alors de mettre les points sur les i et menace ouvertement de mort quiconque essaiera de quitter cet endroit.
            Les prisonniers ont pour tâche de déterrer des souches d’arbres pour la construction d’une route, sous un soleil de plomb ainsi que de dynamiter des roches sur leur passage. Renda en profite pour ralentir les travaux tout en traitant les condamnés plus bas que du bétail, tout cela afin de s’en mettre plein les poches.
            Malgré le décès d’un détenu abattu, Bowen ne baisse pas les bras et élabore un plan d’évasion. Bien que son procès soit potentiellement en mesure d’être révisé, la soif de liberté prend le dessus…


            Elmore Leonard propose un récit très visuel, avec des paysages magnifiquement décrits, l’omniprésence de la poussière et une chaleur suffocante, ainsi que les conditions de vie miséreuse imposées au camp de détention. L’auteur questionne également la crédibilité de la justice, dénonce la corruption et les comportements infâmes ou encore l’espoir qui maintient chaque être à flot afin de ne pas basculer dans la folie. A noter également que les femmes ont un vrai poids dans l’histoire et ne sont pas comme souvent dans les westerns des faire-valoir ou des filles de joie.



            Ce troisième roman de Leonard montre déjà une grande maîtrise stylistique et une habile élaboration du récit qui se lit avec plaisir. Il souffre cependant par moments de quelques maladresses mais celles-ci ne gâchent pas son déroulement. Comme on dit dans le jargon : Bonne pioche !

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